Le grand livre est la base de la comptabilité d'une entreprise. Il enregistre les activités commerciales dans un format structuré et organisé et permet de déterminer la santé financière de l'entreprise. Vous apprendrez dans cet article comment le grand livre et le journal sont liés dans la comptabilité en partie double et comment créer et lire un grand livre.
Qu'est-ce que le grand livre?
Le grand livre contient toutes les écritures d'un exercice comptable, classées par domaine. Toutes les opérations sont affectées à leurs domaines respectifs: le domaine «Matériel», «Créances» ou «Caisse», par exemple. Dans la comptabilité en partie double, le grand livre est le complément du journal, dans lequel toutes les écritures sont également enregistrées, mais dans l'ordre chronologique.
A quoi sert le grand livre?
À la fin de chaque exercice, en général une fois par an, vous procédez à la clôture de tous les comptes. Vous établissez alors le bilan et le compte de profits et pertes, que l'on appelle compte de résultat en Suisse. Les investisseurs potentiels qui s'intéressent à votre entreprise consultent avant tout ces deux sources d'information, car elles reflètent la situation des actifs et des dettes de l'entreprise.
Sur la base de ces relevés, les spécialistes tirent des conclusions détaillées sur l'état de santé de votre entreprise. C'est également ce qui permet aux bailleurs de fonds et autres créanciers de prendre des décisions concernant votre société. Mais le bilan et le compte de résultats constituent également des éléments déterminants pour l'État, car c'est sur la base de ceux-ci que l'Administration fédérale des contributions détermine les impôts à payer. C'est pourquoi le législateur réglemente les exigences minimales prescrites auxquelles vous devez satisfaire lors de l'établissement de vos comptes annuels.
Quelles sont les différences entre le journal, le grand livre et le livre auxiliaire?
En comptabilité, il existe différents types de livres (ou de «registres») qui servent à rendre compréhensibles différents aspects des finances d'une entreprise. Il s'agit notamment du journal, du grand livre et des livres auxiliaires.
Journal
Le journal comptable est souvent considéré comme le livre de base. C'est le livre dans lequel vous enregistrez initialement toutes les opérations, dans l'ordre chronologique et sous forme d'écritures comptables en double. Vous pouvez vous représenter celui-ci comme un journal de bord pour tout ce qui concerne les finances de votre entreprise.
A noter: Une fois qu'une transaction a été enregistrée dans le journal, elle est également répercutée dans les comptes correspondants du grand livre.
Grand livre
Le grand livre est, par définition, le livre central de la comptabilité. Il rassemble tous les comptes dans lesquels vous enregistrez les transactions commerciales. Il n'existe pas de règle universelle concernant ce que doit contenir un grand livre. Les comptes figurant dans un grand livre diffèrent d'une entreprise à l'autre et dépendent des opérations commerciales de cette dernière. Dans l'entreprise A, le compte «Flotte de véhicules» peut être très important, alors que dans l'entreprise B, il n'existe pas du tout parce qu'elle ne dispose pas de voitures de fonction.
Votre grand livre enregistre les modifications de tous vos comptes. Chaque compte représente un certain type d'actif (liquidités, créances, immobilisations, par exemple), de passif (prêts ou dettes fournisseurs, par exemple), de fonds propres, de recettes ou de dépenses.
Livres auxiliaires
Les livres auxiliaires complètent le grand livre et permettent un suivi plus détaillé de certaines transactions. Ils enregistrent des informations sur des types spécifiques d'opérations, qui sont ensuite regroupées dans les comptes du grand livre.
Si vous avez un livre auxiliaire pour les créances clients, par exemple, vous enregistrez dans ce livre chaque transaction individuelle au titre de laquelle des débiteurs vous doivent de l'argent (après une vente sur facture, par exemple). Ce livre auxiliaire aboutit finalement au compte «Créances» dans le grand livre. Pour vos dettes fournisseurs, au titre desquelles vous devez vous-même de l'argent à vos créanciers, vous tenez un autre livre auxiliaire dans lequel vous enregistrez ce que vous devez payer à qui et quand.
La relation entre grand livre et livres auxiliaires en termes simples
Le grand livre et les livres auxiliaires se complètent et dressent ensemble un tableau complet des finances de votre entreprise.
Imaginez votre grand livre comme le plan d'une ville. Chaque compte du grand livre (liquidités, placements, dettes, revenus, etc.) équivaut à une rue. Vous voyez où se situe chaque rue par rapport aux autres, mais vous ne voyez pas en détail ce qui se passe dans chaque rue.
C'est là qu'interviennent les livres auxiliaires. Chacun de ces livres constitue comme un gros plan sur chaque rue. Dans ces vues rapprochées, vous voyez chaque maison, chaque trottoir ou encore chaque voiture en circulation ou bloquée dans un embouteillage. En termes de comptabilité financière, cela signifie que chaque livre auxiliaire fournit des informations détaillées sur un certain type de transaction.
Ensemble, le grand livre et les livres auxiliaires offrent à la fois une vue aérienne et une vue rapprochée de vos finances. Ils vous permettent de comprendre et de gérer la situation globale de votre entreprise.
Comment le grand livre est-il tenu?
La tenue du grand livre est un processus continu qui se compose de plusieurs étapes. La meilleure façon de l'expliquer est de prendre un exemple concret.
Supposons que vous teniez un café et que vous achetiez une nouvelle machine à café d'une valeur de CHF 5'000. Vous enregistrez cette transaction de la manière suivante:
Vous comptabilisez la transaction dans le livre de base. Vous notez que vous avez dépensé CHF 5'000 et que vous avez reçu en échange des équipements d'exploitation d'une valeur de CHF 5'000. Dans la mesure où le journal enregistre toutes les transactions de manière continue (dans l'ordre chronologique), vous devez les inscrire les unes après les autres sous la forme d'une liste numérotée:
Vous transférez ensuite la transaction dans le grand livre. Deux comptes sont concernés: le compte «Équipements» et le compte «Banque». Vous augmentez le compte «Équipements» de CHF 5'000, puisque vous avez acheté de nouveaux équipements commerciaux («actifs») de cette valeur pour votre café. Parallèlement, vous diminuez le compte «Banque» de CHF 5'000, car vous avez dépensé cette somme («passifs»).
Dans le grand livre, les comptes se présentent sous la forme de «comptes en T», car ils se présentent également avec un côté débit et un côté crédit. La forme tabulaire en T se présente comme suit:
Vous attribuez à chacune des deux inscriptions le numéro d'écriture que la transaction a reçu dans le livre de base – dans cet exemple, «1». Vous notez en outre quel autre compte est concerné par l'écriture. Dans le cas d'une écriture dans le compte «Équipements», vous notez donc que cette écriture concerne également le compte «Banque», car les équipements achetés sont payés avec de l'argent de la banque.
Ces deux inscriptions dans le grand livre garantissent l'équilibre de la comptabilité. En comptabilité, la règle est que la somme des actifs (dans ce cas, les équipements d'exploitation et de commerce, ainsi que les avoirs bancaires) est toujours égale à la somme des dettes et des capitaux propres. C'est le principe de la comptabilité en partie double.
À la fin d'un exercice, tous les jeux d'écritures du livre de base sont transférés dans les différents comptes généraux du grand livre. Vous pouvez alors «clôturer» les comptes. Pour ce faire, vous additionnez le côté le plus important en valeur et notez le total du côté opposé. Vous transférez ensuite le solde résultant de chaque compte dans le compte de bilan de clôture avant d'établir votre bilan de clôture.
En quoi consiste le principe de clôture du compte principal?
En comptabilité, le principe de clôture formelle et matérielle se réfère au processus par lequel tous les comptes sont clôturés ou «fermés» à la fin d'une période comptable (généralement à la fin d'un exercice). Cette clôture permet de préparer le grand livre pour le début de la période comptable suivante.
La clôture «formelle» renvoie à l'obligation d'équilibrer les débits et les crédits de chaque compte, c'est-à-dire qu'à la clôture du grand livre, le total des postes créditeurs doit être égal au total des postes débiteurs. La clôture «matérielle» signifie que vous devez saisir dans le grand livre toutes les opérations d'une période comptable sans la moindre lacune.
La clôture des comptes comprend trois étapes:
- Vous commencez par clôturer tous les comptes de produits et de charges: vous mettez les soldes de ces comptes à zéro en passant une écriture de régularisation. Vous transférez ensuite la différence entre le chiffre d'affaires et les charges, c'est-à-dire le bénéfice ou la perte, sur le compte de fonds propres.
- Vous clôturez ensuite les dividendes ou les prélèvements en transférant également le solde de ces comptes sur le compte de capitaux propres.
- Enfin, vous clôturez le compte de capitaux propres lui-même en reportant le solde sur le nouvel exercice. Le nouvel exercice commence alors avec le bilan d'ouverture.
En comptabilité, le principe de cohérence est un élément fondamental des comptes annuels. Il garantit que les comptes sont remis à zéro à la fin d'une période comptable et qu'ils sont prêts à recevoir des opérations pour la période suivante. Par ailleurs, ce principe permet de reporter correctement le bénéfice ou la perte d'une entreprise sur le compte de fonds propres, ce qui donne une image précise de sa situation financière.
La tenue du grand livre exige donc de la précision et une attention aux détails. Veillez à ce que toutes les transactions soient correctement enregistrées et classées. Cela vous permettra non seulement de gérer au mieux les finances de votre entreprise, mais également de vous conformer aux règles fiscales et de présenter des informations financières précises aux investisseurs, aux banques et aux autres parties prenantes.
La comptabilité dans bexio
Bonne nouvelle pour les indépendants et les PME: vous avez la possibilité de tenir le grand livre sous forme numérique à l'aide d'un logiciel de comptabilité. Vous vous facilitez ainsi la tâche et pouvez gagner un temps précieux. Le logiciel de gestion bexio vous permet non seulement de tenir automatiquement le journal, mais également d'établir en toute simplicité le bilan et le compte de résultat. Pour la clôture annuelle, il vous suffit d'inviter votre fiduciaire à collaborer avec vous en ligne. Vous consacrez ainsi moins de temps à la comptabilité et plus de temps à vos activités. Testez bexio gratuitement et sans engagement pendant 30 jours.
Questions fréquentes concernant le grand livre
Les chiffres du bilan proviennent directement des soldes des comptes du grand livre. Le bilan est donc une sorte d'instantané des comptes du grand livre à un moment déterminé. Les chiffres de l'actif du bilan, par exemple, représentent les soldes des comptes d'actifs dans le grand livre, et les chiffres du passif représentent les soldes des comptes de créances et de capitaux propres.
Le nombre de comptes rassemblés dans un grand livre peut varier du tout au tout en fonction de la taille et de la complexité d’une entreprise. Il peut y avoir seulement quelques dizaines de comptes, ou plusieurs milliers. Chaque entreprise a donc un grand livre qui lui est propre et qui correspond à ses besoins spécifiques.
Un compte collectif est un compte du grand livre qui sert de compte de synthèse pour un groupe de sous-comptes similaires. Il est surtout utilisé dans les entreprises à l'organisation complexe et offre un résumé des activités combinées de tous les sous-comptes. Un compte collectif de «créances clients», par exemple, peut contenir les soldes de tous les comptes clients individuels.
Testez bexio gratuitement et sans engagement pendant 30 jours
Jugez par vous-même en testant toutes les fonctionnalités de bexio, l'outil de gestion idéal des PME.
Si vous préférez nous écrire: [email protected]